AudioPortrait #1
Clémentine, assistante audioprothésiste à Gujan-Mestras : "Je souhaitais trouver un métier qui combine mon empathie, ma sensibilité et le contact humain."

Notre équipe a rencontré Clémentine, Assistante Audioprothésiste chez Entendre, un nouveau centre auditif à Gujan-Mestras (33).
Après plusieurs années d’expériences en tant que Responsable de Magasin, Clémentine s’est sentie usée par le domaine de la vente et du commerce, et a décidé de reprendre ses études pour se former aux métiers de la bureautique. Par la suite, elle a découvert le métier d’Assistante Audio et elle est certaine d’avoir trouvé sa voie.
Qu’est ce qui vous plaît dans le métier d’Assistante Audioprothésiste ?
« Je souhaitais trouver un métier qui combine mon empathie, ma sensibilité et le contact humain. J’ai trouvé tout ça dans le poste d’Assistante Audio. Je participe à la gestion du centre en collaboration avec mon patron. J’ai beaucoup d’autonomie car il n’est là que deux jours par semaine afin de tourner sur ses autres centres. Je peux gérer les stocks, les commandes, je peux rencontrer les fournisseurs et bénéficier de formations, je suis en charge de l’administratif et en lien avec les différents organismes de santé. Je suis très indépendante dans ce que je fais, j’ai le contact avec les gens, j’ai de l’autonomie, il y a aussi un côté manuel avec les petites réparations sur les aides auditives, mon poste est très varié finalement. Mon parcours me destinait plus à manager des équipes et à faire de la vente mais finalement je me sens plus libre et épanouie à présent. Chez Entendre, on ne parle pas de clients mais des patients, c’est un autre rapport. »
Qu’est ce qui vous donne envie de rester chez Entendre ?
«Ils sont tous très bienveillants, je pense que leur crédo c’est de pouvoir aider et accompagner. Et on le ressent. Il n’y a pas de ventes forcées. Nous avons aussi des formations au siège de la société Entendre, cela m’a permis de rencontrer les autres Assistant(e)s de toutes les régions et de partager une team building lors d’un weekend. Ce qui est bien aussi avec les gérants Damien et Benoit (qui sont deux associés, Audioprothésistes DE indépendants) c’est qu’ils ont mis en place Slack, cela nous permet d’être en contact avec tous les autres collaborateurs, aussi bien les audioprothésistes que les assistantes, on se parle, on s’entraide si besoin. J’ai vraiment l’impression de faire partie d’une équipe et c’est un plaisir tous les jours de venir travailler. »
Comment faites-vous pour gérer l’anxiété des patient.e.s qui viennent dans votre centre ?
« Mon rôle est de les rassurer, donc je m’en fais une mission, j’essaie de dédramatiser, de discuter avec eux, de leur vie, de leurs besoins, de ce qu’une aide auditive pourrait leur apporter. Surtout ne pas les forcer, mais les aider à comprendre d’où viennent leurs craintes. La communication est sincère. Il y a des patients qui passent le matin juste pour nous dire bonjour, quelques petites phrases et repartir. Il y a un lien, comme un commerce de proximité. Ça apporte beaucoup, c’est important. »
Vous m’avez dit qu’il n’y avait pas de “vente forcée”. Pouvez-vous m’en dire plus ?
« On ne m’impose pas de vendre quoi que ce soit. Je peux comprendre qu’on ait besoin de chiffre d’affaires, ça me paraît logique même, mais je suis contente de ne pas avoir cette pression de la vente car je vais le faire naturellement, en fonction des besoins des personnes. Le style de management de mes employeurs est très participatif, ils ont confiance en nous, donc ça donne envie de donner le meilleur de nous-même. Il y a deux écoles, on peut imposer un chiffre et une pression, ça marche sur certains et ça ne marche pas sur d’autres, mais se sentir impliqué donne à mon avis toujours de meilleurs résultats. »
Avant de finir, auriez-vous une anecdote à nous raconter ?
« On a un gros bocal de bonbons à l’accueil. Un jour, nous avons reçu une patiente âgée qui était très stressée de venir. Elle ne me parlait pas, elle était vraiment fermée, c’était sa fille, qui l’accompagnait, qui nous parlait de l’audition de sa maman. Je voyais qu’elle jetait des coups d’œil sur le bocal de bonbons. Avant qu’elle parte, je lui ai dit « Est-ce que vous voulez un petit bonbon ? », et là, son visage s’est illuminé ! Elle a fait un grand sourire, et elle a plongé sa main dans le bocal, elle a pris une énorme poignée de bonbons, et elle est repartie avec, comme une petite fille. J’ai trouvé ça très mignon. Ça m’a fait rire. Elle est revenue deux semaines après, toute seule, on a pu discuter, et elle a repris rendez-vous »
La citation bonus de Clémentine : «« Il ne faut pas rester quelque part qui ne nous fait pas briller. Mais je pense qu’on peut briller à différents postes et même à des postes d’assistanat. » »
- Publié le 21/06/2023
- Par : AudioJob
- Catégorie : Portrait
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